Un bilan sans appel
D'après le courtier en ligne entre la mi novembre 2010 où les taux étaient au plus bas, et ce mois de février, les taux ont augmentés de 50 points de base, équivalant à une hausse du coût du crédit de 13 % en trois mois, "soit pour un emprunt moyen de 150 000 € un coût supérieur de près de 10 000 €".
Des prévisions négatives
Dans une déclaration au quotidien l'Express, le courtier en ligne Empruntis renouvelle ses prévisions (voir Crédit immobilier : les taux en hausse début février), et présente les conséquences de la hausse des taux sur l'accès aux crédits des ménages. D'après Maël Bernier, seule une diminution des prix (généralement plus élevés dans les grandes métropoles) pourrait apaiser la situation.
En prévoyant une hausse similaire à celle enregistrée ces trois derniers mois, portant les taux à 4,50 % en moyenne, l'accessibilité aux crédits des ménages pourrait varier suivant l'évolution des prix. Ainsi :
- en cas de non évolution des prix, près de 18 % des crédits ne pourraient plus être financés, car ils entraîneraient un dépassement des critères d'endettement ;
- en cas d'une évolution des prix de l'ordre de 5 %, près de 27 % des crédits ne seraient plus finançables.
Des solutions limitées
Présenté souvent comme une "variable d'ajustement", l'allongement de la durée des prêts peut s'avérer dangereux estime Empruntis puisque "plus la durée du prêt est longue, plus le coût du crédit est élevé". Il est ainsi conseillé d'éviter au maximum de s'engager pour plus de 25 ans.