
Un faible taux de détention
Dans son 24ème rapport publié jeudi dernier, l'Observatoire des crédits aux ménages dressent un sombre bilan 2011 pour les crédits. Selon l'Observatoire ce type de produit aurait contracté par seulement 49,4 % des ménages en 2011.
Le taux de détention le plus bas jamais enregistré était de 49,1 % en 1995. L'an dernier, il était de 49,5 %. Pour l'ensemble des spécialistes, la chute de ces taux de détention, telle qu'elle est constatée depuis 2008, serait essentiellement due au contexte économique particulier de crise et à la méfiance des ménages français.
Dans les faits, les Français se montrent en effet de plus en plus "raisonnables " dans leur recours aux crédits à la consommation, les utilisant essentiellement pour des achats particuliers d'équipements tels que les voitures ou encore pour des travaux d'amélioration du logement.
30,2 % de ménages français détenaient un crédit à la consommation
Détenus par 30,2 % des ménages français, contre 30,1 % en 2010, les crédits à la consommation sont néanmoins les produits les plus impactés par la crise, le durcissement de la politique gouvernementale allant dans ce sens.
Afin de limiter le surendettement, la Loi Lagarde entrée en vigueur en 2011 s'est ainsi attaqué tout particulièrement aux crédits renouvelables ou crédits revolving, obligeant notamment les organismes dispensateurs à fournir plus d'information sur leurs produits et limitant leur accès.
+0,5 points pour les crédits immobiliers.
Détenus par 31 % des ménages en 2011 contre 30,5 % en 2010, les crédits immobiliers continuent de séduire les Français, le secteur immobilier et l'accession à la propriété plus particulièrement continuant d'être perçus comme des valeurs refuge pour les particuliers.
Les Français resteront prudents en 2012
D'après l'Observatoire, 46 % des ménages détenant au moins un crédit estiment que leurs situations financières se sont relativement détériorées, ils étaient 40 % en 2010.
Ainsi, aux vues de l'engagement de mois en moins présents sur les crédits plus "anodins" ou "ponctuels " destinés à la consommation courante ou aux loisirs, la tendance pour 2012 devrait, d'une manière générale être de nouveau à la baisse.
Premier signe de cette baisse, les potentiels signataires se montrent de plus en rare, ainsi seulement 3,6 % des ménages envisagent la souscription de nouveaux crédits à la consommation au cours des prochains mois.
Même constat pour les crédits immobiliers ou seuls 4 % des ménages interrogés se disent prêts à souscrire un crédit à l'habitat dans les mois qui viennent.