Pour sortir de la crise, investir dans l'avenir ou tout simplement faire face à des difficultés financières, les TPE et PME espéraient bien pouvoir s'appuyer sur l'aide des banques. Le gouvernement en avait d'ailleurs fait l'un des principaux arguments au plus fort de la crise financière. L'État avait mis la main à la poche pour voler au secours des établissements financiers en difficulté en contrepartie d'un engagement ferme.
Mais la réalité est bien loin d'être à la hauteur des discours d'intention comme l'attestait la Confédération générale des petites et moyennes entreprises le 24 août dernier... Selon cet organisme patronal, les TPE et PME de France « rencontrent toujours des difficultés pour accéder au crédit » (...) « près de deux PME sur trois ont au moins un besoin de financement, 78% de leurs dirigeants estimant être confrontés à un durcissement des conditions d'accès au crédit ».
Ce déficit de souplesse et de compréhension des banques se traduit par un nombre record de dossiers sur le bureau du médiateur du crédit. En effet, selon le médiateur, 15 174 entreprises ont saisi le médiateur du crédit depuis le lancement du dispositif il y a neuf mois. « Le flux de dossiers nouveaux est resté stable malgré la trêve estivale » insiste le rapport d'activité bimensuel publié le 24 août dernier.
Ce rapport précise que « 85 % des dossiers présentés ont été acceptés, représentant un encours de crédit de 2,91 milliards d'euros au total ». Le président Sarkozy interpelé sur cette question a reçu les banques à l'Elysée le 25 août dernier pour mieux les inciter à tenir leurs engagements. Aiguillonné par la CGPME qui estime « impératif de prendre des mesures fortes » le président a haussé le ton... Mais sera-t-il entendu ? La question reste pour l'instant en suspend !