
Une diminution passagère
Pour sa troisième prévision relative à la croissance économique de la France au 2ème trimestre 2011, la Banque de France (BdF) s'est montrée beaucoup plus pessimiste que pour ses premières estimations. Ce vendredi, la BdF qui jusqu'alors prévoyait une croissance à + 0,4 % a ainsi divisé sa note par 2. Avec une estimation à + 0,2 % la BdF rejoint les prévisions de l'institut national de la statistique (INSEE).
Toutefois, tout comme l'INSEE, la BdF considère ces résultats plus comme une passade qu'un réel retour de crise, et justifie cette baisse par un net "repli enregistré dans les secteurs de l'automobile, de la fabrication d'équipements et des autres produits industriels", ainsi qu'un net ralentissement de l'activité "services".
Dédramatisant cette révision, la Banque de France parle de situation "moins favorable que les derniers mois".
Au 1e trimestre, la croissance s'est révélée très positive avec un résultat inattendu de + 0,9 % en valeurs corrigées.
La consommation et le commerce extérieur dans le rouge ?
De mars à mai, les chiffres de l'exportation ne sont pas très encourageant affichant un seuil à peine positif de 0,9 %. Les services des douanes s'affichent, en effet, beaucoup moins sereins la BdF, rappelant un secteur particulièrement en difficulté, avec un solde de balance commercial négatif, à près de 7,4 milliards d'euros au mois de mai. Sur l'ensemble de l'année 2011, ce chiffre est évalué à - 33,4 milliards d'euros.
Même constat pour la consommation. Les analystes peuvent se montrer confiants ils n'en ont pas moins été surpris de la baisse enregistrée au mois de mai (- 0,8 %). La plupart se tablant, à l'époque, pour un rebond des achats effectué par les ménages français.
Encore une fois, la situation reste relativement floue pour les trimestres à venir, l'ensemble des analystes se prononçant toutefois pour une évolution du Produit intérieur brut (PIB) à + 2 % d'ici la fin de l'année. Rebond ou pas rebond, il vaut mieux espérer que ces experts aient raison.