
L'EBA jugé trop dépendant des autorités nationales
Partisane d'un système bancaire européen plus indépendant, l'Allemagne a appelé une nouvelle fois à un renforcement des pouvoirs de la banque centrale européenne (BCE).
Dans une intervention au parlement allemand ce jeudi 14 juin, la chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée favorable à ce que la BCE joue « un rôle plus important [...] dans la surveillance des banques ».
Devant le Bundestag, la chancelière a ainsi remis en cause le mode de fonctionnement actuel de l'autorité bancaire européenne (EBA) avant de réclamer très clairement « une autorité de supervision plus indépendante ».
« L'EBA a mené des tests de résistance sur toutes les banques européennes il y a un an, et les superviseurs nationaux ont été très impliqués. Nous voyons maintenant le résultat. Les banques espagnoles sont dans une tout autre situation que ne le laissaient apparaître les tests », s'est justifiée Mme Merkel.
Un effort international nécessaire
En prévision du prochain sommet du G20 prévu les 17 et 18 juin 2012 au Mexique, Angela Merkel a également appelé l'ensemble de la communauté internationale à un effort économique censé.
Présentant l'Allemagne comme « le moteur de l'économie et le pôle de stabilité en Europe », la chancelière a confirmé l'implication de son pays dans l'effort de la résolution de la crise. Une implication forte et solide qui n'accepterait aucune « solutions de facilité ».
Pour Mme Merkel, l'Allemagne et l'Europe ne doivent pas être les seuls à apporter des réponses viables à la crise ».
« La zone euro ne peut pas porter seule la responsabilité de la croissance. Tous les partenaires doivent faire des efforts », a-t-elle ajouté. Précisant, à l'intention des États-Unis notamment, la nécessité d'« arrêter de financer la croissance avec de nouvelles dettes ».