
Une deuxième vague de prêts européens
Le 21 décembre 2011, les banques européennes ont souscrit pour près de 489 milliards d'euros de crédit auprès de la Banque centrale européenne (BCE).Un crédit jusqu'alors exceptionnel qui aurait permis selon les spécialistes d'apaiser quelque peu les tensions des marchés financiers européens.
Alors qu'un deuxième plan, similaire dans ses conditions, est prévu le 29 février, des économistes craignent une affolement des marchés.
Avec un taux unique de 1 % et prévus pour une durée de trois ans, les prêts proposés par la BCE ont tout de suite séduits les banques. Les montants alloués dépendant essentiellement des garanties fournies par ces banques.
Pour la prochaine partie du plan, les banques risquent de se monter bien plus gourmandes, explique le quotidien économique britannique "Financial Times " dans son édition du 31 décembre.
Selon le quotidien, les sommes ainsi versées pourraient dépasser 1000 milliards d'euros. En témoigne la déclaration d'un banquier au journal : "Les banques ne seront pas aussi timides lors du deuxième round. Nous aurions dû faire plus la première fois".
Un prêt potentiellement dangereux pour la zone euro
Pour plusieurs spécialistes, les sommes qui pourraient être contractés sont trop importantes pour avoir des effets positifs. Certains invoquent ainsi un phénomène de dépendance des banques à la BCE, synonyme sur les marchés de faiblesse des organismes emprunteurs..
À la base, ces prêts étaient prévus pour que les banques puissent racheter aux États de la dette souveraine. Dans les faits les organismes bancaires se sont surtout protégés, déposants une plus grande partie de ces sommes dans les coffres de la BCE.
Ne pouvant, de par son statut et ses missions, racheter directement de la dette souveraine aux États, La BCE s'est manifestée sur le marché secondaire. 63 millions d'euros d'obligations nationales ont ainsi été rachetés par la BCE la semaine dernière, bien loin des deux milliards attendus par les traders.