
La crise grecque aura touché l'ensemble des banques françaises
À la lecture des différents bilans 2011 des banques françaises publiés ces dernières semaines, l'impact de la crise grecque s'avère assez important. Selon Les Echos, la perte cumulée avoisinerait les 13 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année 2011.
Si tous les groupes français ne sont pas touchés de la même manière, la quasi-totalité est concernée a minima par ces pertes.
La BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole auront ainsi perdues à elles trois près de 5,6 milliards d'euros dont près de 3,4 milliards pour BNP Paribas. Le reste des pertes est assumé la Banque Populaire-Caisse d'Épargne (BPCE), l'organisme franco-belge Dexia (près de 4,6 milliards d'euros) et le groupe Natixis.
À noter également une perte supplémentaire de 1,2 milliard d'euros pour le Crédit Agricole via sa filiale grecque, Emporiki.
Une année 2012 moins risquée
Au-delà de l'évolution de la crise Grecque et des différents plans d'aide en cours de négociations, les groupes français devraient moins être impactés en 2012.
Face à la crise, les banques ont effet dû changer drastiquement de politique et adopter eux-mêmes des mesures d'urgence. Ainsi la plupart ont renoncé à certaines activités de façon à assainir et sécuriser leur bilan.
"Les expositions résiduelles sur la Grèce sont désormais limitées pour les banques françaises" constate ainsi Les Echos. Selon les sources du quotidien : "une partie de l'encours résiduel est en outre couverte par une garantie".
Les banques allemandes également concernées
Autant qu'elles puissent être impliquées dans la dette grecque, les banques françaises ne sont pas les seuls créanciers à ressentir les effets crise. Sur le plan européen, l'Allemagne est également très concernée.
Dans un communiqué, la Commerzbank a annoncé jeudi avoir subi une perte nette de 942 millions d'euros due aux titres grecs contre 516 millions d'euros pour le groupe Allianz.