
Une opération de crédits à 470 milliards d'euros
Prévue ce mercredi 29 février, la prochaine opération de crédits proposés par la Banque centrale européenne (BCE) aussi appelée "Long Term Refinancial Operation" ou LTRO devrait avoisiner les 470 milliards d'euros selon les différentes banques.
Interrogé par Les Echos, Patrick Jacq de BNP Paribas, estime que cette LTRO devrait bénéficier principalement trois États européens "l'Espagne, l'Italie et la France, [...] où les banques avaient demandé des montants de liquidité importants en décembre ".
Dans les premières estimations, les économistes tablaient sur des montants de prêts beaucoup plus importants, avec un total dépassant le millier de milliards d'euros.
"La première opération de liquidités à trois ans a permis de redonner aux banques la capacité de se procurer de la liquidité en dehors de ce qu'elles pouvaient avoir grâce aux dépôts ou sur le marché interbancaire et de supprimer tout stress à ce sujet" indique M. Jacq dans les pages de la Tribune.
Selon lui, "les besoins de financement des banques ont été considérablement revus à la baisse depuis l'opération du 21 décembre". Son groupe évalue ainsi le montant de l'opération de l'ordre de "400 à 500 milliards d'euros".
Pour mémoire la LTRO de la BCE consiste en des prêts d'un montant illimité aux banques européennes pour un taux d'intérêt de 1 % et sur une durée de trois ans.
Le patron de la BCE appelle les banques à réagir
Au-delà du "simple prêt" le président de la BCE, Mario Raghi a demandé ce dimanche à ce que les banques concernées investissent dans leurs économies nationales respectives en échange de ces prêts et agissent dans la faveur des ménages et entreprises via la libération de crédits supplémentaires.
"Notre attente à présent, c'est que les banques, ayant satisfait leurs besoins de financements pour cette année, soient davantage enclines à utiliser l'argent - c'était vraiment notre objectif premier - pour accroître le crédit à l'économie réelle" a-t-il déclaré.
En l'absence d'un tel investissement, les deux LTRO s'avéreraient au final inutile, laissant à la BCE les fluctuations de son taux directeur comme seule arme anti-inflation.