
Un contexte économique encore trop fragile
Une fois de plus les principaux établissements financiers européens se retrouvent dans le collimateur des agences de notation.
Ce jeudi 16 février, l'agence Moody's a ainsi indiqué surveiller de très près le comportement de quelques 114 groupes européens, parmi lesquels figurent dix établissements français dont la BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société Générale (SocGen).
Pour Moody's, cette surveillance accrue serait essentiellement due à un durcissement de la crise ces derniers mois, comme en témoigne l'abaissement de la note souveraine de plusieurs États.
"Les groupes qui opèrent sur les marchés de capitaux sont confrontés à des défis changeants, avec des conditions de financement plus fragiles un durcissement de la régulation et des conditions d'activité plus difficiles" explique ainsi l'agence de notation.
En d'autres termes, les organismes susvisés risquent fort de voir leur perspective ou note abaissée d'un à plusieurs crans dans les prochaines semaines.
Des bilans annuels mitigés
Assez affaiblis par la crise cette année, les établissements français présentent pourtant des bilans relativement positifs.
Concernant la SocGen, de lourdes pertes sont à déplorer du côté des activités de banque de financement et d'investissement (BFI), la crise et plus particulièrement la situation grecque aura fait perdre quelques 482 millions d'euros au groupe.
Au final la Société générale affiche une baisse de son bénéfice net de 88 % au quatrième trimestre 2011, se dernier s'établissant ainsi à 100 millions d'euros, bien en deçà des attentes du groupe.
Le président directeur général de la banque, Frédéric Oudéa a annoncé que 2012 serait une année placée sous le signe de la prudence. "Il faut être prudent parce que je crois que l'environnement va rester volatil en 2012, mais le début de l'année a été bon dans les activités de marchés. [...] Nous allons continuer à céder des actifs en 2012. Nous allons continuer à travailler sur notre bilan" a-t-il déclaré.
La BNP Paribas s'est montrée un peu plus détendue à l'annonce de son bilan ce mercredi. Au final, les bénéfices nets du groupe n'auront reculé que de 23 % par rapport à 2010, s'établissant à quelques 6 milliards d'euros sur l'année.