Un risque énorme
Revenant sur la décision adoptée par l'Eurogroupe ce dimanche, le ministre des finances Belge Didier Reynders tire sur la sonnette d'alarme. Interrogé par le quotidien la Tribune, le belge a affirme que "si la Grèce était le premier à faire défaut, les regards se tourneraient ensuite vers d'autres pays comme l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, peut être la Belgique mais aussi la France".
Désormais le sort des marchés européens est dans les mains du peuple grecque. Pour mémoire, en mai 2010, les ministres européens et le Fonds monétaire international (FMI) avaient validé la délivrance d'un prêt de 110 milliards d'euros, versé en plusieurs tranches. Pour chaque versement, la situation et garanties apportés par la Grèce devait être vérifié au préalable. Le prochain versement, le cinquième, d'une valeur de 12 milliards d'euros, devait ainsi être versé cet été.
Face au contexte actuelle, les autorités européenne, réunis en urgence ce week-end ont donc décidé de soumettre à de nouvelles conditions le prochain versement. Jugeant la situation grecque encore trop incertaine, l'aide internationale pourrait ainsi se limiter à 6 milliards d'euros, le reste étant conditionné à une réaction vive du côté grecque.
La réponse du parlement grec le 28 juin
Le plan budgétaire pluriannuel 2012-2015 prévoyant de nouvelles mesures de rigueur sera soumis au vote du parlement grec le mardi 28 juin. Seul un vote positif permettrait de débloquer la situation. Sur le point d'imploser, la Grèce est plus que jamais sur la corde raide.
En cas de validation par le parlement, suivant les plans de rigueur adopté, une nouvelle aide à hauteur de 100 milliards d'euros pourrait être octroyé à la Grèce par ses partenaires européens.