Pas d'inquiétude pour les stress tests
À l'occasion de la présentation du rapport annuel de l'ACP, son président également gouverneur de la banque de France est revenu sur les stress test. Pour lui, les tests européens ne devraient pas poser de "problèmes particuliers aux banques françaises.
D'après Christian Noyer, les bons résultats enregistrées par ces banques fin 2010 sont plus qu'encourageants. Notamment en raison d'une rentabilité moins risquée, "de bon niveau". "Nous avons quitté les rendements extrêmement élevés de ces dernières années, qui s'accompagnaient de risques très importants, pour revenir dans une configuration normale de rendement des capitaux propres".
Autre point positif, les ratios de solvabilité se sont nettement améliorés, atteignant, pour le ration de fonds propres rapportés aux crédits accordés (ou ratio Tier One) en moyenne 10,6% en 2010 contre 10 % en 2009. Des bons résultats dus essentiellement à "l'évolution maîtrisée des risques pondérés", ainsi qu'à la mise en réserve d'une grosse part des bénéfices.
Intervention possible sur les crédits immobiliers
Concernant les crédits immobiliers accordés par les banques, le gouverneur de la Banque de France s'est montré beaucoup moins confiant. Sans paniquer pour autant, ce dernier a dénoncé le rôle des banques dans la remontée des prix.
Pour lui, "le secteur immobilier a connu une forte hausse des prix, à laquelle, au-delà des déséquilibres entre l'offre et la demande de logements, des taux de crédit particulièrement bas ne sont pas étrangers".Pour le président de l'ACP estime que "les banques ne sont pas très raisonnables dans la façon dont elles tarifient le crédit immobilier, compte tenu du fait qu'elles financent à taux fixe". M Noyer s'est dit également inquiet quant à la "faiblesse des marges".
Bien qu'aucune intervention ne soit prévue et encore moins programmée, l'ACP est prête à intervenir, "s'il y a besoin de donner des orientations plus ou moins précises et impératives au secteur bancaire". Ainsi, "dans un contexte de remontée des taux", les banques pourraient être amenées à corriger leur prix, afin de pouvoir maitriser toutes les évolutions possibles.